L’interdiction de causer du tort à autrui
Louanges à Allah et que la prière et le salut soient sur le Prophète, sur sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent.
Ceci dit :
Craignez Allah et parlez avec droiture, afin qu’Il améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son messager obtient certes une grande réussite.
Ô Croyants !
La propagation du bien, le bel agir, la bienfaisance et l’œuvre au service d’autrui constituent un des principes fondamentaux de notre religion, et les bonnes actions sont nombreuses et diverses, elles sont à la portée de tous : riches ou pauvres, jeunes ou vieux, pour que chaque musulman puisse concourir dans le bien selon ses activités et ses ambitions. Allah Exalté Soit-Il dit : « Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, et faites le bien. Peut-être réussirez-vous ! » Sourate 22 Al Hajj (Le pélerinage) verset 77.
Ô Croyants, beaucoup de musulmans négligent que le fait de s’abstenir de porter préjudice à autrui est parmi les meilleures actes d’obéissance. En effet, tout comme nous adorons Dieu en accomplissant des actes d’obéissance, nous l’adorons également en nous abstenant de nuire aux gens, et tout comme un musulman est récompensé pour avoir accompli les actes d’adorations obligatoires, il est également récompensé pour l’abandon des péchés. Sachant que l’une des règles de la législation islamique stipule que : Conjurer un mal est prioritaire par rapport à l’accomplissement de ce qui procure un avantage. Abdallah ibn ‘Amr (qu’Allah les agrée) rapporte que le prophète (ﷺ) a dit « Le musulman est celui dont les musulmans sont à l’abri de sa langue et de sa main » et dans un autre hadith d’après Abou Dhar Al-Ghifari (qu’Allah l’agrée) a dit : « J’ai demandé au prophète : « Quelle est la meilleure œuvre ? » Il répondit : « Croire en Allah et le combat dans le sentier d’Allah. » J’ai ensuite demandé : « Quel est le meilleur affranchissement ? » Il répondit : « Celui qui coûte le plus cher et qui est le plus aimé par ceux qui le possèdent. » J’ai alors demandé : « Si je ne peux pas le faire ? » Il répondit : « Tu aides un artisan ou tu fabriques quelque chose pour quelqu’un qui n’est pas artisan. » J’ai dit : « Et si je ne peux pas le faire ? » Il répondit : « Tu préserves les gens de ton mal, car certes, c’est une aumône que tu te feras à toi-même. » Rapporté par l’imam al bukhari et Muslim.
Ô Croyants, parmi les atteintes les plus préjudiciables à l’individu et à la société il y a le fait de mettre un danger sur les voies publiques. En effet, dans notre religion les chemins ont un caractère inviolable, l’homme les utilise et en tire avantage. Aussi celui qui s’emploie à enlever de la voie publique ce qui nuit aux passants sera récompensé auprès d’Allah. D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (ﷺ) a dit : « La foi comporte un peu plus de soixante ou de soixante-dix branches : la meilleure d’entre elle est la parole -La Ilaha Illa Allah-, la plus basse d’entre elle est le fait de retirer un objet gênant du chemin et la pudeur est une branche de la foi ». Et dans un autre hadith le Prophète (ﷺ) a dit : « J’ai vu un homme se réjouir au paradis car il avait coupé une branche d’arbre se trouvant en travers de la route et qui nuisait aux musulmans. ». Rapporté par l’imam Mouslim.
Oui, un acte aussi simple entraîne une énorme récompense au même titre que celle découlant d’une aumône faite aux pauvres et aux nécessiteux. Mais si s’acquitter de cette tâche représente une aumône à l’actif du musulman, jeter sur la voie publique ou laisser ce qui est susceptible de causer une nuisance aux passants est un péché dont l’homme se rend coupable devant Dieu et la société des hommes.
2ème Sermon
Louanges à Allah et que la prière et le salut soient sur le Prophète, sur sa famille, ses compagnons et ceux qui le suivent.
Ceci dit :
Ô Croyants ! La législation islamique accorde une grande importance au bonheur de l’Homme dans cette vie d’ici-bas comme dans celle de l’au-delà ; pour cela, elle a prescrit des règles de comportement relatives à toutes les situations, des règles qui procurent à quiconque les observe repos, sécurité et quiétude.
Abû Dharr (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « On m’a présenté les actes de ma communauté, les bons comme les mauvais. J’ai constaté que l’une de leurs belles œuvres était le fait d’ôter du chemin les choses nuisibles et que l’une de leurs mauvaises œuvres était la glaire laissée dans la mosquée sans être enfouie. » Rapporté par l’imam Muslim.
A travers ce hadith, l’on discerne l’élévation civilisationnelle ainsi que l’élan humaniste sublime que le Messager d’Allah (ﷺ) établit dans l’esprit de sa communauté en promettant une récompense divine immense à celui qui ôte les objets nuisibles de la voie publique.
Si les pays développés affectent des sommes considérables à la construction des routes ainsi que pour assurer leur entretien et leur praticabilité, le Messager de d’Allah (ﷺ) été le premier à mettre en valeur cette conception civilisationnelle et à mobiliser pour la concrétiser dans la vie quotidienne de tous les musulmans.
Ô Allah, Fais que nous soyons de ceux qui écoutent les paroles et qui suivent le meilleur de ce qu’ils entendent, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux.
Amine et Louanges à Allah, Le Seigneur Des Univers